Un entretien, ça se prépare ? Oui, bien sûr. Il faut toujours se renseigner un maximum sur l’entreprise dans laquelle on postule en allant en premier lieu faire un tour sur son site internet. On collecte le maximum d’infos qui pourront nous permettre de montrer à notre interlocuteur, en entretien, que l’on n’arrive pas en touriste.
On arrive avec quoi dans les mains ?
Avec son CV ! Même si l’employeur est déjà censé l’avoir, il est possible qu’il l’ait égaré ou qu’il n’ait pas pris la peine de l’imprimer pour l’entretien. On fait toutefois attention à bien apporter celui qu’on lui a fait parvenir, dans le cas où l’on a envoyé des CV qui diffèrent selon les entreprises dans lesquelles on a postulé. On n’oublie pas non plus de prendre un bloc et un stylo, pour prendre des notes durant le rendez-vous. Question de sérieux.
On s’habille comment ?
Un niveau au-dessus que ce que l’on portera au quotidien si l’on est embauché. On montre en effet que l’on a fait un effort, tout en respectant les codes vestimentaires du corps de métier (si l’on postule pour un métier de créa, on évite par exemple le tailleur guindé). De toute façon, il vaut mieux être trop habillée que pas assez…
Si l’on attend en compagnie d’autres postulants, on adopte quelle attitude avec eux ?
Si l’on croise un concurrent par hasard, on ne va clairement pas lui faire la causette. On reste discrète, polie, aimable, sans s’étendre sur la raison pour laquelle on est ici. Toutefois, pour certains postes de commerciaux, il arrive que les entretiens se fassent en groupe. Dans ce cas-là, on n’hésite pas à se faire remarquer en intervenant, mais sans en faire des tonnes. On montre que l’on sait s’imposer en société, mais que l’on est aussi capable d’écouter les autres.
Montre-t-on qu’on a de la répartie ou au contraire qu’on est plutôt bonne pâte ?
Là encore, il vaut mieux jouer la carte de l’honnêteté en restant naturelle. De toute façon, il est difficile de faire semblant d’avoir une répartie incroyable quand on est quelqu’un de timide. En revanche, si l’on a plutôt un tempérament de feu, on essaie de se contenir un peu si l’employeur tente de nous déstabiliser ou de nous provoquer un peu. Il peut aussi arriver qu’il nous teste avec des questions du type : “J’espère que vous ne voyez pas d’inconvénients à faire mes photocopies ou mes cafés ?” On répondra alors très calmement : « Je ne suis pas sûre que la définition du poste inclut ce genre de tâches, mais si je peux vous rendre service de temps en temps. »
Le mi-figue mi-raisin, c’est parfois bien.
Que répondre à la fameuse question : quelles sont vos qualités et vos défauts ?
Avant tout, inutile de s’attribuer des qualificatifs qui ne nous ressemblent pas du tout pour faire du zèle. Et de s’inventer un défaut un peu hypocrite du genre perfectionniste. On commence de préférence par les qualités, ce qui nous permettra de nous étendre un peu plus dessus, en les mettant toujours en situation professionnelle : “Je suis quelqu’un d’entreprenant, j’ai d’ailleurs réalisé ça, ça, ça avant… ”.
Pour les défauts, on tente de les rendre absorbables par rapport au poste en question : “je pense que je suis un brin maniaque, ce qui irrite de temps en temps mon entourage, mais en contrepartie, je rends toujours des choses propres.”
Ou encore : “je suis assez timide, mais je mets en général tout le monde d’accord, je reste quelqu’un d’apprécié dans une équipe”. En tout cas, on ne doit pas avoir peur de sortir des choses assez bateau tant qu’elles sont vraies.
Dans le cas où l’on sort d’une période de chômage ou d’inactivité plus ou plus longue, on dit quoi ?
On en parle bien évidemment que si l’on nous en parle d’abord. On démontre par tous les moyens qu’on n’a pas passé notre temps à siroter des grenadines en terrasse ou à faire des grasses mat’ jusqu’à midi (même si c’était le cas). Cette période nous a permis de mener à bien des projets personnels, de perfectionner une langue étrangère ou encore d’entretenir notre réseau… Bref, on positive ce temps-là et on l’assume.
Et la question du salaire, on l’aborde quand, comment ?
Pas de panique, on nous en parlera forcément. Si l’on nous demande combien on voudrait gagner, le mieux est de donner une fourchette pour mieux éclairer l’employeur et paraître un peu flexible.
Comment bien se vendre quand on a un manque d’expérience ?
On tente de mettre en avant les compétences qu’on a développées au cours de diverses expériences : travail en milieu associatif, en famille, lors de projets scolaires et bien sûr de stages. On fait valoir une belle motivation, une certaine fraîcheur et une bonne disponibilité. De toute façon, si l’employeur nous a convoqué, c’est aussi parce que notre profil l’intéresse.
Que répondre aux questions sur notre vie privée ?
On n’est évidemment pas obligée de dire que l’on projette d’avoir des enfants dans les mois à venir, sans affirmer pour autant qu’on n’en aura jamais et dire un gros mensonge qui sera démasqué tôt ou tard. Dans le cas où l’on en aurait déjà, on tente de rassurer l’employeur en lui montrant qu’on est bien organisée, qu’on a une nounou ou un conjoint qui va aussi les chercher à l’école ou à la crèche. Bref, que l’on n’est pas forcée de partir tous les jours à 17 h.
Et après ? Je peux me permettre de le relancer au bout de combien de temps ?
Un petit mail de remerciement juste après l’entretien est toujours bienvenu. Sans écrire un roman, sans exagérer, on peut écrire un message, se montrer ravi de l’entretien et réaffirmer notre motivation. C’est aussi une question de ressenti : si l’on pense que cette formalité peut agacer la personne, on peut passer cette étape. Après, on réagit seulement au bout du temps indiqué par l’employeur. Si pas de nouvelles après un peu plus que ce laps de temps, on peut relancer. Pas avant au risque de l’échauder…